Le château

Il fut construit entre 1730 et 1743. Carré, pourvu d'une tour à chaque angle, il ressemble fort à celui de Lompnes. En 1851, une 5ème tour, haute de 35 m, fut ajoutée au nord. Elle accueillait dans ses derniers étages une grosse cloche et une horloge : cette fantaisie devait permettre au baron de Montillet, sans descendance, de laisser sa trace dans l'histoire.

 

Seigneurs et seigneurie de Champdor-Corcelles en quelques dates

 

Au 11e siècle Champdor dépend, sur le plan religieux du diocèse de Genève et de l’abbaye de Nantua. Sur le plan civil, elle est sous la dépendance des Coligny.

 

1137 - les terres sont cédées aux Comtes de Savoie: Champdor devient savoyard.  Pendant plusieurs siècles la seigneurie passent dans les mains de différents propriétaires, tous de familles nobles et vassaux du comte de Savoie

 

1562 - Pierre de Montluel pour tenir son rang de Conseiller et Grand-Bailly d'épée, emprunte 5 000 écus ; ne pouvant rendre cette somme et pour éviter la prison, il vend la seigneurie à Hugues de Michaud. Un an après, Hugues de Michaud devient baron de Corcelles et Champdor.

 

1580 - À la suite du décès d'Hugues de Michaud, la seigneurie de Corcelles et de Champdor se séparent.  Les enfants d’Hugues de Michaud deviennent respectivement Charles, baron de Champdor ; Louis, baron de Corcelles.

 

1601 - Le Bugey est annexé définitivement au royaume de France ; Champdor devient français. La seigneurie dépend alors de la province de Bourgogne et du baillage de Belley. Les terres de Champdor entrent en possession de Charles puis de Catherine de Michaud qui épouse en 1629, en première noce, Emmanuel de Montillet.

 

En 1675, Bertrand de Montillet qui hérite de sa mère, rachète la seigneurie de Champdor pour 16 000 livres.

 

Les Montillet et Montillet de Grenaud, barons de Champdor

 

Au début du 18e siècle, Guy de Montillet (1662-1732) et Hippolite de Revol, mariés en 1695, entreprennent la construction du château. Celle-ci se terminera en 1743.

 

C’est à Thomas de Montillet (1773-1838), troisième du nom, qu’incombe le soin de réparer les minimes dégâts causés par la révolution française. Il refait, entre autres, les toits des 4 tourelles. Par contre il ne rétablit pas les constructions situées à l’ouest, les 2 tours. On peut penser que l’une est devenue le soutien de la terrasse avec sa cave voutée et l’autre le pigeonnier. Les douves qui semblent avoir existées sont comblées. Il réside à Champdor et en devient son maire, en 1816. Sans descendance, c’est son cousin, Anthelme de Montillet de Grenaud, qui hérite du château

 

Après la disparition de Thomas de Montillet, les Montillet de Grenaud restèrent propriétaire du château, jusqu’en 1912, date à laquelle le château et ses propriétés furent vendu aux enchères, par Xavier de Montillet de Grenaud.

 

Il connut alors une histoire assez mouvementée, passant entre les mains de plusieurs propriétaires. Il fut acquis, notamment, par la famille Brossette, veille famille lyonnaise dont la spécialité était la vente de métaux ; la Mutuelle des employés de la ville de Marseille qui l'utilisa quelques années comme centre de repos, avant de le revendre à un particulier, le Dr Le Tacon. C'est à ce dernier que la commune de Champdor devait le racheter en 1995.

 

 

Pour en savoir plus vous pouvez :

  • visiter le château,
    • pendant l'été,
    • durant les journées européennes du patrimoine,
    • et à la demande pour les groupes : en faire la demande auprès du Dreffia ou l'Office de Tourisme du Haut-Bugey.
  • Consulter au fonds documentaire les ouvrages,
    • Champdor, histoire d'une commune en Bugey de Thierry Faure David-Nillet,
    • Seigneurs et seigneuries du Plateau d'Hauteville Lompnes de Thierry Faure David-Nillet.