Histoire abrégée du Plateau

Le plateau est situé historiquement dans la province du Bugey

Époque préhistorique

Reconstitution artistique de l'homme de Néandertal de SPY (Belgique) © AWPA ASBL
Reconstitution artistique de l'homme de Néandertal de SPY (Belgique) © AWPA ASBL

Les hommes de la Préhistoire ont vécu sur ce plateau dès l'époque de l’homme de Néandertal, 65 000 ans avant J.-C., puisque l'on a trouvé des pointes obtenues à partir d’éclat de silex et de très beaux racloirs, témoins d'une occupation par les hommes durant la période Moustérienne. Cette période du Paléolithique moyen se situant 100 000 à 35 000 ans avant J.-C, se caractérise par un développement abondant et varié de l'outillage lithique (pointes, racloirs, coups de poing, etc.) obtenu à partir d'éclats de silex.

 

Hache de pierre polie de Prémillieu © Raymond Gramusset et Marc Cartonnet
Hache de pierre polie de Prémillieu © Raymond Gramusset et Marc Cartonnet

C'est sur la commune d'Hostiaz, au lieu-dit de la grotte de Chênelaz qu'on trouve trace de chasseurs du Paléolithique supérieur (11000 à 10000 ans avant J.C.). Il étaient magdaléniens et chassaient la marmotte il y a 12600 ans.

 

Des traces remontant aux  Âges du Bronze et du Fer ont été laissées sous forme de gravures rupestres et d'outils. Un matériel archéologique abondant, datant de ces âges, a été retrouvé dans une grotte de la commune de Chaley, un couteau en silex du Néolithique final (2200 à 1800 avant J.C.) a été trouvé sur le territoire d'Hauteville (Mazières), des gravures de l'âge des métaux à Nantuy.

 

On trouve ensuite des traces des civilisations celte, ligure, étrusque et romaine.

 

Époque celte et romaine

Cette partie du Jura méridional constitua une zone frontière entre les Celtes du nord et les Ligures au sud aux environs du IIIe et du IVe siècle, avec des incursions çà et là de l’une ou de l’autre de ces populations. Les Gaulois (tribu des Séquanes) s'y installèrent vers 500 avant J.C. Les Romains menés par Jules César l'envahirent en 58 avant J.C. puis ce fut le tour des Burgondes en 443 et des Francs en 534.

 

© Musée archéologique du Jura
© Musée archéologique du Jura

Époque des seigneuries et des abbayes

Au Xe siècle, se constituèrent les différentes seigneuries sous la domination des comtes de Savoie. La partie Nord du plateau fut divisée en 7 seigneuries laïques (Lompnes, Longecombe, Lacoux, Rougemont, Corcelles, Champdor et Corlier). Seuls deux des sept châteaux subsistent de nos jours, tous les autres sont en ruines. Ces deux rescapés sont le château de Lompnes et celui de Champdor. (voir aussi l'armorial du Plateau d'Hauteville-Brénod)

 

 

Mais, la vraie prise en profondeur du Plateau par l'homme s'est faite par les abbayes.

 

La partie sud formait les terres de l'abbaye de Saint-Sulpice. Cette abbaye cistercienne, installée au XIe siècle d'abord à Saint-Sulpice-le-Vieux (commune d'Hostiaz), fut déplacée à partir de 1149 en un point central de son vaste domaine : entre les hameaux de Catagnoles et Genevray (commune de Thézillieu).

 

L'extrême nord du Plateau (Brénod) et Vieu d'Izenave dépendaient de la chartreuse Meyriat sur un emplacement occupé aujourd'hui par une magnifique forêt. Des centaines de moines chartreux se sont succédées en ces lieux solitaires depuis 1116.

 

Les XIe et XIIe siècles, outre la construction des châteaux et des abbayes, virent l'édification de lieux de culte églises et chapelles.

 

 

Le Bugey était savoyard depuis le XIe siècle mais il devint français, comme les provinces de la Bresse et du pays de Gex le 17 janvier 1601 par le traité de Lyon. Le commandant des troupes du roi de France Henri IV, le maréchal Biron, reçut l'ordre de démanteler tous les châteaux ; le château d'Angeville fut détruit ; le château de Champdor, dont la construction débuta au début du XVIIIe siècle conserva, malgré les dégâts occasionnés par la révolution française, sa structure, seuls furent détruits 2 tours situées à l’ouest et les toits des 4 tours d’angle.

 

Jusqu’au XVIIe siècle le pays connut d’intenses poussées démographiques, orchestrées par l’abbaye de Saint-Sulpice et la Chartreuse de Meyriat avec leurs granges de convers et de colons dans les Abergements. Mais la peste « La Grande Mort » au XIVe siècle (à Corcelles, un feu sur deux disparaît, au Petit Abergement il ne subsiste que 75 personnes) et celles du XVIIe et du début du XIXe siècle, décimèrent beaucoup la population, et obligèrent parfois à organiser des transferts de population.

 

Époque révolutionnaire

En 1789-1790 l’Assemblée Constituante fait table rase des divisions territoriales de l’Ancien régime et crée les cantons. S’ensuit une période mouvementée, jusqu’en 1800, d’atermoiement dans la composition de ceux-ci. Ainsi le plateau d’Hauteville-Brénod qui comptait 4 cantons verra la réunion des deux cantons de Brénod et des Abergements (Le Grand, le Petit Abergement et Hotonnes) et des deux cantons d’Hauteville et Aranc.

 

Au XIXe et XXe siècles, les transformations sont surtout d’ordre économique avec la création des fruitières et des sanatoria.

 

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